J’ai eu l’opportunité de participer à un cours en ligne d’Internet Society (ISOC). Et le titre ci-haut a été mon article soumis pour examen final. Le cours est intitulé « Façonner l’Internet« .
Qu’est ce que c’est qu’ISOC?
L’Internet Society est une association de droit américain à vocation internationale créée en janvier 1992 par les pionniers de l’Internet pour promouvoir et coordonner le développement des réseaux informatiques dans le monde. L’organisation et ses membres travaillent pour un Internet ouvert, globalement connecté, fiable et sécurisé pour tous. Le principal défi est de faire en sorte que l’Internet reste ouvert, global et accessible à tous. Dès sa création, l’ISOC a joué un rôle important dans la coordination, l’échange d’expériences et l’extension du réseau au-delà de la zone des pays les plus riches : Europe de l’Est, Asie, Amérique du Sud et Afrique. En clair, l’Internet est un droit qu’il faut garantir à tous.
Quel était le contenu de mon article?
Les coupures d’internet sont-elles encore possibles?
En premier chef, j’ai essayé de faire une petite analyse pour étudier la possibilité de conséquences de l’état d’urgence sanitaire généralisée sur l’accessibilité de l’Internet en Afrique. Il est bien clair que les chances sont bien maigres, en raison du contexte (généralement politique) des perturbations liées à l’accès à Internet en Afrique.
La question des données personnelles
Ensuite j’ai abordé la question de la protection des données à caractère personnel. Après avoir souligné l’aspect « droit de l’hommien » de la protection des données à caractère personnel des individus, j’ai fait remarquer que ce n’est pas, hélas, l’objet de débats passionnés en Afrique.
L’Afrique a besoin du numérique pour son développement, l’Afrique a besoin de suivre le mouvement mondial lié au numérique, mais l’Afrique a le devoir de protéger les droits en ligne de ses citoyens face aux grandes firmes internationales de l’économie numérique.
Il faut cependant remarquer que l’Afrique consent des efforts très intéressants, au niveau régional, par la Convention de Malabo. Cette convention pose des principes en ce qui concerne les données. Il reste à ce que tous les Etats la ratifient.
L’importance de l’éducation numérique des individus
En Afrique, il y a un grand problème d’éducation. Il faudra éduquer les africains à l’usage du numérique et à la protection de leurs données individuelles. Les individus devraient être instruits sur la portée de leur présence en ligne, de ce qu’ils publient et sur que les firmes qui offrent des solutions font des données à caractère personnel qu’elles collectent.
En outre, les Etats devraient prendre des mesures qui font de la protection de l’individus la priorité et adopter un mode de gouvernance multiacteurs. Il est vrai que la souveraineté de l’Etat lui recommande de prendre des mesures de surveillance, mais ces mesures ne doivent pas porter atteinte au droit à la vie privée des individus. C’est en cela que la présence d’autres acteurs de la gouvernance de l’internet (universitaires, techniciens, société civile, gouvernants etc.) est importante pour trouver des solutions adéquates et innovantes.
L’approche multiacteurs, la clé !
L’article s’achève en invitant les Etats à faire de la protection des donnés individuelles la priorité, par rapport aux autres questions, telles que l’intelligence artificielle. L’autre recommandation est de faudra recadrer le débat et établir les bonnes contreparties avec les nouveaux investisseurs du numérique en Afrique (les GAFAM= Google Apple Facebook Amazon Microsoft) qui collectent à tour de bras les données.
Merci pour ce billet !
Suis content que le sujet de la protection des données personnelles concernent le monde entier et l’Afrique aussi.
Tu pourrais en dire plus sur la convention malobo ou en faire un article ?
Notamment pour partager avec ce qui se fait en Europe ( gdpr), États Unis, Brésil, Afrique du Sud , Taïwan qui ont tous légiférés sur le sujet.
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Merci Zeboute pour le grand intérêt!
Merci pour la suggestion, je la prendrai en compte. Les prochains articles feront donc un gros plan sur la convention de Malabo.
La question de la protection des données personnelles nous concerne tous. Les Etats africains commencent à s’y intéresser peu à peu, mais ce n’est pas encore suffisant.
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Impatient de le lire ! 👍
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