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Coronavirus ! une opportunité pour améliorer notre environnement numérique du travail ?

J’avais prévu qu’on parlerait de logiciel libre mais…priorité au Coronavirus. Le Coronavirus est un cas sans précédent dans l’histoire contemporaine de l’humanité n’est-ce pas? Il le mérite donc bien. Grâce à lui, tout tourne au ralenti et on assiste à un état d’urgence dans beaucoup de pays. Ah oui! la question de l’état d’urgence se pose sous un jour nouveau. Pourtant, il faut bien qu’on continue de vivre, de travailler, de gagner de l’argent… Comment y arrivera-t-on alors que les mesures de confinement sont très prisées et semblent même indiquées ? Qu’en est-il de l’Afrique???

Comment ça se passe chez les autres ?

Un espace numérique de travail (Virtual Learning Environment en anglais) désigne un ensemble d’outils en ligne qui permet un accès à distance à des ressources numériques. Dans les pays européens et américains, ,la question ne se pose pas longtemps, même à partir de chez vous, vous pouvez continuer à travailler. Les établissements sont fermés, mais les étudiants continuent de suivre les cours, cette fois en ligne et soumettent leurs exercices. Les employés travaillent à partir de chez eux. Même si ce n’est pas sans inconvénients et que les solutions ne sont pas infaillibles. En effet, ça pose quelques fois certains problèmes techniques liés à la grande fréquentation des espaces numériques de travail (plantage, lenteur de la connexion etc), mais ce n’est pas moins une solution pour assurer la continuité.

En outre, il se pose un autre problème. Si les services de paiement en ligne des secteurs financiers restent opérationnels, les guichets, non. Et si on peut commander de chez soi, qui livrera? Autant de questions!

Sommes-nous prêts en Afrique?

Bien malin serait celui qui donnera une réponse absolument positive. On serait bien heureux de dire que nous sommes prêts. Même si des entreprises disposent d’espaces numériques de travail, elles ne sont pas prêtes pour fonctionner pleinement si des mesures de confinement sont prises.

Des avancées ont été faites en matière de mise en place d’espaces numériques du travail. Cependant, il y a encore des freins traditionnels liés à la couverture internet et son accessibilité à tous, la gouvernance de l’internet…et l’infrastructure. En langage clair, Internet n’est pas accessible à tous et partout et tout le monde n’a pas les moyens d’en avoir chez lui. Il reste donc encore du chemin à faire.

Des questions importantes qui doivent être posées!

Il n’est de l’intérêt d’aucun africain que la pandémie se répande sur le continent. Mais au cas où des mesures extrêmes seront prises. Il faudra améliorer les modalités pratiques de la riposte. Les enseignements continueront-ils d’être donnés? Certains services continuent-elles d’être opérationnels (même en cas de confinement)? La connexion internet continue-t-elle d’être accessible au même coût exorbitant? Voilà qui repose la question des efforts que nos gouvernements pourraient bien (ou auraient dû) entreprendre pour faciliter l’accès au numérique (je dis ça, je dis rien🙃).

A l’heure actuelle, il est vrai que la question prioritaire qui se pose pour les États africains dont le système médical n’est pas au bon niveau est l’organisation de la riposte médicale. Mais il faut aussi penser des solutions pour la continuité du service public et pour la possibilité de suivre des cours et continuer de travailler depuis chez soi. C’est encore le moment.

Des solutions possibles?

On le dit comme ça, mais quelques pays font de grandes avancées en la matière, dont le Sénégal. On peut y continuer à utiliser les ressources numériques en ligne via les plateformes www.edu-numerique.sn, www.youtube.com/c/edunumeriquesn. Pas intéressant ça?

Sinon, pour information, il y a des moyens de travailler à distance quand-même, tout en garantissant la sécurité de nos données. Il y a UshahidiChamilo peut être très utile aussi pour organiser l’apprentissage en ligne, pareil pour Moodle. Slack est incontournable (je pense) pour organiser des réunions en ligne. Il est aussi possible de créer un Bot télégram. Et on peut allonger la liste.

Seulement, il est important que nos États fournissent encore plus d’efforts pour faciliter l’accès à internet et puissent développer des solutions de crises pour les professionnels et les établissements d’apprentissage.

Une dernière chose cependant : respectez scrupuleusement les mesures prises par les pouvoirs publics en ce qui concerne le Coronavirus. Important !

Pour en savoir plus

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Utiliser des logiciels craqués, dangereux pour votre santé ?

C’est un péché mignon pour beaucoup, n’est-ce pas, d’utiliser tranquillement un logiciel sans l’acheter ? Plusieurs logiciels offrent un essai gratuit ! Et après cet essai, si on n’a pas les moyens de l’acheter ? Bien souvent on cherche une version crackée ou on cracke soi-même.

Craquer?

Mais, qu’est-ce qu’un crack ? Un crack un programme qui s’applique sur un logiciel pour modifier son code, par exemple pour utiliser gratuitement un logiciel payant. Le crack n’émane pas de l’éditeur du logiciel et son application n’est, dans la majorité des cas, pas autorisé par l’éditeur. Le but du crack est de contourner une limitation présente dans le logiciel, comme l’enregistrement avec une clé de sécurité.

Action inoffensive peut-être… ?

Comme on peut le constater, c’est une activité interdite dans le contrat d’utilisateur. Est-ce donc illégal ? En droit, ça s’appelle violation des termes du contrat, et en cas de poursuite judiciaire, on est bien frais. Mais l’illégalité ne s’arrête pas là. Mettons que tu peux acheter un logiciel (acte respectueux du droit d’auteur du concepteur) et le bidouiller (à titre éducatif) pour voir ce qu’il renferme mais de là à poster la version crackée sur Internet, c’est encore là une autre violation grave. La mise à disposition sur Internet, sur un site ou sur un réseau de partage P2P et la distribuer dans le but de revendre ou d’offrir à un large public l’outil avec ou sans les fichiers logiciels, son code source ou des explications servant au détournement du logiciel est absolument est une atteinte au contrat d’utilisateur et aussi au droit d’auteur du promoteur

Pour ce qui est de la personne qui « pirate » (sur la question du terme « piratage », on y reviendra), on sait bien ce qu’il risque, mais qu’en est-il de l’usager des logiciels crackés ?

Le danger!

Sur le plan technique, l’utilisateur de tels produits est privé des mises à jour et du support technique du produit qui sont indispensables pour la sécurité des logiciels. L’autre risque est que vous êtes exposés aux menaces pouvant corrompre la sécurité informatique de votre machine. Les pièces manquantes dont est dépourvu le logiciel cracké peuvent être parfois fatales pour vous.

Peut-on être traîné en justice pour ça ?

Sur le plan juridique, on peut être poursuivi au pénal pour l’usage de copies illicites. Bon, il faut avouer que les grandes firmes ne s’y aventurent pas en Afrique car ce ne c’est souvent pas la peine (insolvabilité des cibles). Aussi est-il important de souligner que les entreprise devraient être regardantes sur les logiciels que leurs employés utilisent sur les terminaux de travail. Les firmes savent repérer les utilisateurs de produits crackés. Aujourd’hui, tout est calme, mais le jour viendra. Alors, chers utilisateurs d’Adobe 1er, préparez vos bourses. Adobe sait traquer les œuvres produits grâce aux versions crackées de ses logiciels.

Heureusement qu’il y a moyen de contourner ça 😅

Si les logiciels payants sont trop chers pour votre bourse, il existe des alternatives entièrement gratuites et de bonne qualité. Il s’agit des logiciels issus du monde libre (j’en parlerai la prochaine fois). Par exemple, pour les utilisateurs de Photoshop, The GIMP est une bonne alternative (ce n’est qu’un exemple).

Le monde du logiciel libre est l’avenir (je pense). Faites donc attention à votre consommation de logiciels crackés. Il y va de votre sécurité informatique et juridique.

Pour en savoir plus sur les logiciels crackés

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Télécharger des torrents, est-ce risqué en Afrique ?

Beaucoup de technophiles s’accordent à dire que l’Afrique, ce n’est pas l’Europe ou les USA où certains actes en ligne sont contrôlés. Savez-vous (je suis sûr que beaucoup le savent) que les plateformes de téléchargement des torrents sont illégales ? En partant du principe que la communication au public d’œuvres, sans disposer des droits sur leur distribution est illégal, on pourra justifier que la plupart d’entre eux doivent aussi souvent changer de nom de domaine. Quand ça arrive, on cherche, on trouve et… vive les téléchargements gratuits. Mais pourquoi est-ce illégal dans les pays compliqués (expression de Mobutu) et pourquoi est-ce encore impuni ici ? Mais surtout, y-a-t-il un risque pour notre sécurité informatique ?

La question des droits d’auteur!

En Europe, le téléchargement des œuvres de  l’esprit (musiques, films, séries, logiciels etc.) est entouré de l’auréole du droit d’auteur sauf si l’œuvre est placée sous licence libre (Creative common). Ainsi, tout dépend de la façon dont le fichier est acquis. C’est ce qui fera du téléchargement du .torrent un acte légal ou pas.

Alors, tant que le fichier, encore protégé par le droit d’auteur n’est pas acheté, son téléchargement gratuit est illégal. Je dis bien « encore » parce que le droit d’auteur est limité dans le temps. Tant que l’œuvre n’est pas tombé dans le domaine public, son téléchargement gratuit est illégal.

Il est donc important de vérifier si l’œuvre est protégé par le droit d’auteur ou s’il est sous licence libre (Creative common ou CC). En règle générale, il est certain que la dernière saison de votre série préférée est encore protégé par le droit d’auteur et son téléchargement libre est illégal (si l’on doit se reférer à la loi Hadopi). Plus de 200 000 utilisateurs ont été poursuivis en justice aux USA entre 2010 et 2011 pour avoir téléchargé des supports protégés par des droits d’auteur sur BitTorrent.

Et le téléchargement anonyme alors?

Téléchargement anonyme ? Non, à moins que vous utilisiez un VPN (réseau privé virtuel), votre fournisseur d’accès internet ou votre gouvernement peut repérer votre adresse IP (l’adresse IP est l’identifiant unique du terminal qui vous permet de vous connecter à internet, c’est une série de chiffres). Le protocole de transfert BitTorrent  vante l’anonymat mais  ce n’est pas absolu.

L’utilisation du torrent en lui-même n’est pas illégal, mais c’est le contenu qui est téléchargé qui l’est ! Tant l’œuvre téléchargé n’est pas protégé par le droit d’auteur, alors vous êtes tranquille. Sinon, il y a l’option des VPN.

Et en Afrique?

Pour le moment, les téléchargeurs sont tranquilles en Afrique. Du côté des lois, même si les droits d’auteurs disposent d’un cadre, les moyens ne sont pas encore mobilisés pour poursuivre. Mais le consommateur ne s’expose-t-il pas à des dangers de sécurité informatique ?

Le petit hic sur la sécurité informatique!

Les pirates informatiques utilisent souvent des contenus gratuits en tant que leurre en intégrant des logiciels malveillants dans le but de faire des ravages sur les ordinateurs des utilisateurs ou de lancer des attaques. Pour éviter de rapatrier des virus sur votre machine, activez votre antivirus. Sous Windows, Windows Defender fait l’affaire et tant qu’il est là, il faut ne faut pas installer d’autres antivirus. Cela évitera les conflits inutiles. Et pendant qu’on y est, faites bien attention aux fichiers ayant des extensions en .exe et en .bat.

Pour en savoir plus sur les Torrent :

La crise en Ukraine et l’implication des géants de l’internet

Comme on le démontrait dans un précédent billet, (et ce n’est d’ailleurs un secret pour personne), les géants du Web ont pris depuis quelques temps leur cape de chevalier promoteurs de la démocratie. Nous avions vu Facebook en guerre contre les comportements inauthentiques coordonnées, mais aussi lutter contre les discours haineux, inappropriés etc. Pourtant, avec la crise Ukraine/Russie, le géant et ses potes semblent avoir retourné leur veste (ou leur cape, choisissez).

Quel est le problème avec la crise ukrainienne?

En 2021, pour lutter contre les discours Facebook (devenu Meta) avait déployé une intelligence artificielle pour lutter contre les contenus inappropriés dont les propos injurieux, appelant à la violence et la haine. Avec une très rare réactivité, Facebook, Twitter s’étaient manifestement entendus pour bannir Donald Trump qui ne se gênait pas du tout pour ramer à contre courant dans son expression sur les réseaux sociaux.

L’un des principes (apparemment inviolables) sur Facebook est l’interdiction des discours de haine, et d’appel et incitation au meurtre. Mais dans la crise ukrainienne, que s’est-il passé? Facebook a pris la stupéfiante décision de modifier sa politique de modération pour faire preuve « d’indulgence » envers les menaces de mort proférées contre des soldats et les dirigeants russes, en pleine guerre en Ukraine. Plus clairement Le réseau social a confirmé, le jeudi 10 mars, faire de grosses exceptions à son règlement sur les contenus haineux en autorisant les messages hostiles à l’armée et aux dirigeants russes. La plateforme déclare qu’elle ne modérera pas les appels à la violence contre “l’envahisseur russe” Historique et stupéfiante décision.

Si l’on comprend bien, Meta (Facebook+Instagram) y va au cas par cas, suivant les pays. Cette décision qui montre clairement un manque de constance du géant du Web a de quoi inquiéter.

Traitement au cas par cas?

Les responsables du réseau social s’expliquent : « À la suite de l’invasion russe de l’Ukraine, nous avons temporairement autorisé des formes d’expression politique qui violeraient normalement nos règles, comme des discours violents tels que ‘mort aux envahisseurs russes' » tout en précisant que « Nous n’autoriserons toujours pas les appels crédibles à la violence contre les civils russes.”.

D’après l’agence de presse Reuters, cette mise à jour du règlement s’applique à des territoires précis : Arménie, Azerbaïdjan, Estonie, Géorgie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Pologne, Roumanie, Russie, Slovaquie et Ukraine. La modération restera donc “classique” dans les autres pays et pour les autres conflits dans le monde.

Il y a quand-même de quoi être dubitatif, une telle décision historique ne sera que le début d’une jurisprudence indécrottable. La grande leçon à en tirer est claire : Internet et les opinions qui y circulent sont de plus en plus contrôlés par les géants du Web. Ces genres de positions posent problème. Ce manque de constance dans les prises de position appelle à être prudent envers ces plateformes.

La vie humaine est sacrée et personne ne devrait faire l’apologie du meurtre, surtout pas les plateformes qui adhèrent ouvertement aux principe d’un monde libre.

La guerre des nouvelles technologies de l’Information en Ukraine

Ces faits démontrent que nous sommes dans une guerre 2.0 (ou 3.0?) où les technologies de l’information sont hyperprésentes. Une guerre sur fond de propagande, riche en fausses informations, en cyberattaques, en prises de position des grandes entreprises du Web (Avast, Kaspersky Cloudflare, Twitter, Google, Microsoft, Apple etc.), en développement du Darkweb…en nouvelles leçons sur les questions de données

Ces développements intéressants, qu’on le veuille ou non, façonneront le monde, bien après la guerre. On y reviendra sans doute.

Pour en savoir plus…

Facebook, nouveau censeur de la démocratie?

Il est bien clair désormais que Facebook gagne du terrain et s’est imposé comme réseau social N°1 (discutable😉). Comme réseau social, nous connaissons bien Facebook, mais comme gardien de la démocratie, cela semble tout nouveau. Aujourd’hui, nous allons voir ensemble si Facebook porte bien son manteau de défenseur de la démocratie.

Facebook, un défenseur de la démocratie?

Il est désormais établi que le réseau social est très utilisé par tous. Presque tous les politiciens se sont convertis à la nouvelle tendance. Même les politiciens de l’époque des indépendances en Afrique sont désormais présents sur Facebook, Twitter… Ces réseaux sociaux sont donc devenus des outils de campagne… mais bien au-delà.

Seulement, autant les régimes se pervertissent, autant les stratégies sont déployées pour faire des réseaux sociaux des outils de manipulation de l’opinion (Ah, dans la politique, faut savoir profiter des occasions, bonnes ou mauvaises de se faire la côte😏). Depuis quelques temps, Facebook nous a enrichi d’une nouvelle terminologie: « les comportements inauthentiques coordonnés« .

Pour Facebook, un comportement inauthentique coordonné est un effort coordonné visant à manipuler le débat public dans un but stratégique et qui intègre des faux comptes au cœur de l’opération.

Récemment, Facebook, dans le cadre de la lutte contre ces comportements a supprimé des comptes Facebook et Instagram dans le contexte d’élections en Côte d’Ivoire, au Togo, au Bénin etc. Les rapports d’enquêtes aboutissants à ces fermetures. Facebook devient-t-il un contre-pouvoir?

Facebook, vraiment un défenseur de la démocratie?

Au-delà du rôle que Facebook joue en veillant à ce que l’opinion soit libre, sa politique générale peut faire penser le contraire. Ses algorithmes sont accusés de ne pas laisser l’utilisateur choisir ce qui apparait sur son fil d’actualités. Il est aussi reproché au média social de ne pas jouer assez son rôle contre les Fakenews…sans oublier la question des nouvelles conditions générales d’utilisation.

Récemment, Facebook a été en accusation par le Congrès américain pour son rôle dans la polarisation et la radicalisation des opinions politiques. L’attaque du Capitole, le 6 janvier, par les partisans de Donald Trump a renforcé le sentiment d’urgence à réglementer les plates-formes, où se répandent la haine et la désinformation. Par ailleurs, selon les représentants républicains, ces géants des médias sociaux réduisaient excessivement au silence les voix conservatrices afin de promouvoir un programme politique libéral.

Il est désormais clair qu’il est attendu du média social (ainsi que des autres) un rôle plus grand en matière de préservation de la liberté d’expression, même si Facebook est en passe d’être impopulaire pour ses nouvelles conditions générales d’utilisation.

Pour en savoir plus…

Pourquoi vous ne parlez plus de quitter WhatsApp?

Il y a quelques mois, une grosse polémique s’était soulevée sur la façon dont Facebook (propriétaire de WhatsApp) traiterait les données des usagers de WhatsApp. Nous avons assisté à une grande exode vers Signal, Telegram pour ceux qui n’y étaient pas encore. Concrètement, qu’est ce qui c’était passé? Etes-vous sûr(e) d’avoir fait le bon choix? Qu’en est-il aujourd’hui?

Que contenait la mise à jour de WhatsApp?

En clair, avec le rachat de WhatsApp par Facebook, de nouvelles conditions générales d’utilisation ont été édictées, qu’il fallait forcément accepter avant le 8 février prochain « pour continuer à utiliser WhatsApp ». Facebook annonça alors aux utilisateurs de WhatsApp (ses nouveaux utilisateurs) que leurs données seront désormais partagées avec lui (Facebook), certainement à des fins commerciales. La mise à jour était censée entrer véritablement aussitôt que les utilisateurs « acceptent » les nouvelles conditions générales d’utilisation de l’application (que je suis certain que beaucoup n’ont pas lu😏…comme toutes les autres CGU, c’était trop long et ennuyeux🙄). Sauf que la pilule n’est pas bien passée. Un tollé s’en est suivi, des gens ont quitté WhatsApp, Facebook a traversé une petite crise et a finalement maîtrisé (pour le moment) le jeu en repoussant l’entrée en vigueur et en communiquant assez bien (quand c’est bien, faut le dire ou bien?). C’est justement grâce à la stratégie de communication de crise que beaucoup sont encore sur WhatsApp.

Pourquoi a-t-on voulu quitter WhatsApp?

Tout le monde (presque😁) s’était indigné. Et pourquoi? Justement parce que le usagers de WhatsApp n’oublient pas les belles promesses qui leur ont été faites par les premiers propriétaires de WhatsApp. Des promesses du genre « WhatsApp ne sera jamais payant », les données ne seront pas partagées avec des tiers etc.

En même temps, la panique s’était présentée autrement. Facebook avait commencé à ressembler à un vampire de données. Facebook a acquis Instagram, puis WhatsApp, et plein d’autres applis, d’ailleurs. A la base, les usagers de ces applications, ne pensaient qu’ils auraient un rapport avec Facebook. Et voilà que c’est arrivé.

Le troisième aspect est psychologique. Nous savons tous comment les choses se passent sur Facebook. Les données sont consultables par tout le monde. « Cela voudra-t-il dire que mes photos osées se retrouveront sur la toile? Exposées comme sur un fil d’actualité? », se demanderont certains.

Est-il nécessaire de quitter WhatsApp?

Savez-vous, certains internautes sont finalement restés sur WhatsApp (même après avoir annoncé haut et fort leur départ🙃)? Oui oui. Beaucoup ont aussi migré, mais sont toujours restés aussi sur WhatsApp. Et pur plusieurs raisons, certains ont souhaité mieux comprendre, d’autres se sont résignés, bien d’autres ont reporté leur décision puis l’ont oubliée, etc. Bientôt, la question va se reposer… parce que Facebook face au tollé, Facebook avait reporté la mise à jour au 15 mai 2021. Il va falloir bien choisir.

C’est vous qui voyez

Au fait, tout est question de choix. Lisez-bien et posément (bonne lecture!😋) les Conditions générales d’utilisation et faites le choix que vous jugez bon. Les européens sont protégés par le Règlement Général de Protection des Données. Ce qui fait l’attractivité de Signal, c’est le fait que l’application ne collecte que les numéros de téléphone. Aucune autre donnée.

Mais choisissez-bien. Au fait, rien n’est vraiment gratuit sur le net. Soyez juste bien conscients de ce que vous partagez. Protégez-vous, lisez-bien les CGU, comprenez, avant de jouir des services gratuits sur Internet. Au fond, tout dépend de ce que vous partagez sur les réseaux sociaux et comment vous protégez vos données sensibles.

Pour en savoir plus…

L’internet réinvente-t-il la démocratie en Afrique?

Le saviez-vous? Avec le développement du numérique, l’architecture des systèmes politiques dans le monde tend peu à peu à être remis en cause. Et on s’en rend compte à peine. Tout change à une vitesse assez rapide avant qu’on ait le temps de dire « ouff ». Rapidement, on peut dire que nous avons un monde désormais plus libre et plus ouvert. Mais attention au revers de la médaille. Internet offre un monde libre mais en même temps, avec lui, notre liberté risque gros. Quel paradoxe!

Vive le monde libre!

Nous le savons tous, Internet a démocratisé la parole. Si ce blog existe, c’est parce que l’Internet lui en a donné l’opportunité. Tout le monde peut désormais s’exprimer, militer, s’indigner, convaincre, voire organiser un soulèvement. Internet a permis de bousculer les bases de régimes autocratiques malgré les censures. Le monde libre que promet l’Internet est une réalité.

Par ailleurs, grâce aux réseaux sociaux, une vigilance accrue se met en place. Les réseaux sociaux sont facteur de transparence des élections. La surveillance citoyenne des vote réduit considérablement les possibilités de fraude électorale.

Internet, l’allié de régimes autocratiques ?

Grâce à Internet, on peut désormais manipuler l’opinion et de la manière la plus originale. En 2020, un peu après les élections présidentielles au Togo, une grosse affaire a fait mouche sur Internet. Une société tunisienne a été accusée d’avoir influencé les élections africaines via Internet…notamment au Togo, en Tunisie, au Tchad, aux Comores, au Congo-Brazzaville, en Côte d’Ivoire, en Gambie, en Guinée, au Mali, au Niger ainsi qu’au Sénégal. Dans l’oeil du Cyclone, la société UReputation. Cette entreprise de « cyberinfluence et d’intelligence digitale » a monté une vaste opération de désinformation et d’influence politique par Internet, dans les pays cités. La campagne d’influence et d’infox, en cours depuis 2016, était nommée « Opération Carthage ».

Grâce à une enquête, Facebook a supprimé 446 pages, 182 comptes, 96 groupes et 60 événements, ainsi que 209 comptes Instagram, tous administrés en Tunisie et focalisés sur les pays francophones de l’Afrique subsaharienne. « Ces faux comptes se faisaient passer pour des personnes résidant dans les pays ciblés, ils postaient et « likaient » leur propre contenu, redirigeaient les internautes sur des sites tiers et géraient des groupes et des pages qui se présentaient comme des médias en ligne indépendants. Certaines pages ont adopté une tactique trompeuse afin de bâtir leur audience, en passant de la diffusion d’informations apolitiques (le tourisme, la diaspora, etc.) à des thèmes politiques ». Selon l’enquête, les pages et les pseudo-médias  «publiaient des contenus mais aussi des sondages trompeurs qui soutenaient le président comorien Azali Assoumani ainsi que l’ex-président ivoirien Henri Konan Bédié, en campagne pour les élections d’octobre 2020, le magnat tunisien des médias Nabil Karoui, candidat battu à la présidentielle fin 2019, ou encore le président togolais Faure Gnassingbé, réélu en février. »

Au total, selon Facebook, ce réseau géré depuis la Tunisie aurait cumulé 3,8 millions d’abonnements sur l’ensemble de ces pages et dépensé près de 331 000 dollars en publicités. De la même manière, en 2019, la société israélienne Archimedes était bannie de Facebook pour des agissements similaires… toujours en Tunisie et en Afrique francophone.

Internet doit-il servir contre la démocratie?

Le numérique est une immense opportunité de faire pérenniser la démocratie. Paradoxalement, il peut servir à asseoir l’autorité des régimes non-démocratiques, leur permettre de se redorer le blason et de soigner leur image internationale. Internet est au service de tout le monde et les motivations ne sont pas les mêmes. Face à cela, que faire? Nous citoyens, devons davantage garder notre esprit critique et lutter pour un Internet libre, ouvert et sans danger. Le citoyen, même âprement militant, doit garder son esprit critique et se soustraire de la manipulation. Seulement, gare à la censure. Internet peut être utilisé pour localiser et faire taire les voix dissidentes. Aujourd’hui, beaucoup de blogueurs sont poursuivis et jetés en prison pour avoir exprimé leurs opinions.

Au final, la face de la démocratie change peu à peu, surtout avec l’arrivée des chefs d’Etats sur les réseaux sociaux. Tout est utile pour se faire une bonne image. Seulement, restons vigilants et disons non aux sombres manipulations pour le pouvoir. Une autre question, bien épineuse, celle des coupures d’Internet en plein jour de scrutin sur le continent, mais (soupir) ça c’est une autre paire de manches.

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Pourquoi la connexion Internet de mauvaise qualité est plus chère?

Il y a quelques mois, nous discutions sur ce site des raisons des coupures d’internet. Avouons-le, les coupures d’Internet sont une plaie pour les nouvelles démocraties. Dans un prochain article, nous reviendrons largement dessus. Pour l’heure, abordons une question non moins importante. Pourquoi l’internet semble beaucoup plus cher dans certains pays alors que c’est justement dans ces pays qu’il est de mauvaise qualité?

Parlons de cette lenteur…

La question de la lenteur est vécue de façon subjective. Elle est normalement appréciée de façon objective par rapport à un standard ou à un optimum. Le consommateur des données mobiles le vivra différemment par rapport à celui qui « a Wi-Fi chez lui ». En réalité, tout dépend du débit souscrit, sachant que les consommateurs de données mobiles n’ont en général pas de choix quant au débit.

Mais concrètement, il y a des disparités entre les pays en termes de connectivité. On parle de fracture numérique (inégalités dans l’accès aux technologies de l’information et de la communication (TIC), leur utilisation et leur impact) ou fossé numérique (Écart existant entre les pays développés et les pays en voie de développement, en matière d’accès aux technologies de l’information et de la communication). Si l’on sait que la vitesse de la connexion est un facteur important pour combler le fossé numérique, la question se pose : pourquoi justement la connexion des pays en voie de développement serait moins meilleure que celle des pays plus développés? Charger une vidéo YouTube peut être une action anodine de quelques secondes dans certains pays, cela peut occasionner des attentes de nombreuses heures à d’autres endroits.

Un facteur explicatif est la fragilité de la connectivité (question de la vulnérabilité des câbles marins), la faible résilience (notamment par rapport à la dégradation des câbles marins) et parfois, le fait que les Etats privilégient les zones à fort potentiel économique pour distribuer la connexion

Pourquoi est-ce cher?

Il y a plusieurs facteurs expliquant la cherté de la connexion, notamment en Afrique. L’Afrique est reliée au reste du réseau Internet par des câbles sous-marins, les liens terrestres entre pays étant peu développés. Pendant longtemps, il s’agit du seul moyen de relier l’Afrique au reste d’Internet. En clair:

  • La plupart des serveurs sont installés hors du continent, principalement aux États-Unis. Pour y accéder, les opérateurs doivent utiliser des câbles sous-marins et passer par l’Europe, ce qui occasionne des coûts importants;
  • Les différents acteurs de l’Internet ne mutualisent pas les efforts pour faciliter la mise en place de réseaux résilients et de bonne qualité;
  • Les pays enclavés restent tributaires des pays côtiers.

Tous ces facteurs (non exhaustifs) contribuent à la cherté de la connexion dans certains pays notamment, les pays africains. Enfin, l‘accès à l’énergie peut contribuer à la cherté de la connectivité. En dehors de cela, le coût général de la vie et le salaire minimum permettent de déterminer si la connexion coûte aux citoyens la peau des fesses. Un autre facteur est que les acteurs traditionnels de télécommunications restent les acteurs majeurs de l’Internet, ce qui contribue à une faible démocratisation des coûts, en raison du monopole important de l’Etat.

Le ratio coût/qualité/fiabilité

Si la connexion est parfois chère, elle n’est pas toujours de bonne qualité. Ce qui préoccupe le citoyen lambda africain par exemple, ce n’est pas ce qu’on lui dit de la connexion (« nous offrons 256 kbit/s! »), mais plutôt la vitesse à laquelle les pages internet se chargent et la qualité des appels VoIP par exemple. La responsabilité des pouvoirs publics est de faire en sorte que les citoyens disposent d’une bonne qualité de connexion. Internet est non seulement un indicateur du développement, mais aussi un facteur du développement. Par ailleurs, la question de la fiabilité/sécurité se pose de plus en plus avec une grande acuité.

Les gouvernants doivent laisser la porte ouverte à une gestion inclusive de l’Internet. La gouvernance multi partie-prenante de l’Internet est la clé, pour permettre aux autres parties prenantes de proposer des solutions pour un Internet de bonne qualité mais accessible. 

Pourquoi coupe-t-on Internet?

Avec le développement d’internet, les possibilités offertes sont de plus en plus innombrables pour l’expression des opinions. Et ça, beaucoup de citoyens de tous les Etats (pas seulement des pays autocratiques) l’ont compris. Mais au fait, en quoi cela amène-t-il à couper/restreindre Internet dans certains pays? Peut-on afin jeter les bases pour qu’on comprenne enfin ces grands incompris ?

Le point commun des pays qui coupent Internet

En réalité, les pays coupeurs d’internet ont tous quelque chose en commun; le mécontentement de leur population. Cela a quelque lien avec les facteurs démocratie et bonne gouvernance. En général ce sont des pays où les populations sont mécontentes et n’hésitent pas à se servir des réseaux sociaux pour l’exprimer. Avec les réseaux sociaux, tout le monde a désormais une tribune et un public prêt à l’écouter. De cette façon, les activistes (désormais web-activistes) sont de plus en plus nombreux, cherchant la moindre défaillance du gouvernement afin de l’exhiber royalement, ce qui n’est pas sans déplaire aux autorités.

Pour calmer les manifestations publiques et stopper les fakenews

L’autre facteur commun, conséquence du premier, est la fréquence des manifestations publiques. Les récentes restrictions d’internet sont survenus dans un contexte de manifestations. L’objectif principal est le même en général: empêcher les manifestants de s’organiser et de poursuivre les manifestations. Ensuite vient l’autre souci, celui de stopper la propagation des fausses informations, susceptibles de favoriser les violences. Chacun sait à quel point les fausses informations peuvent échauffer les esprits et attiser les tendances à la haine, la révolte et les violences les plus inouïes. Chacun sait aussi que la foule ne réfléchit pas beaucoup. Une vidéo montée mal analysée ou provenant d’un autre contexte mais avec un titrage faux peut aisément mettre le feu aux poudres.

Protéger l’image du pays

Mais attention, la stratégie peut avoir aussi une autre fonction, limiter considérablement la sortie des informations du pays. Outil précieux des lanceurs d’alerte, Internet permet de véhiculer des informations qui ne sont pas nécessairement celles que les autorités veulent montrer à la communauté internationale. La réponse de l’Etat aux manifestations populaires et dégradation des biens publics n’est pas forcément belle à voir et couper internet permet d’empêcher à ce que ces images sortent du pays.

Mais, au fait, comment est-ce possible qu’on puisse couper Internet à tout le monde dans un pays et quelles conséquences?

En savoir plus

Doit-on se battre pour la 5G au Togo?

Aujourd’hui je vais aborder le sujet de la qualité de la connexion internet et je serai un peu laconique: méritons-nous la 5G au Togo?

Oui pour un internet de meilleure qualité

Nous méritons une connexion internet de meilleure qualité au Togo. A l’heure actuelle, nous sommes réputés être au niveau de la 4G… mais pour le commun de l’internaute qu’est ce que c’est que la 4G.

Les fournisseurs d’accès internet nous ont bombardé de ces notions: GPRS, 3G, 4G etc. Pour beaucoup d’entre nous, quand les publicités vantent un nouveau chiffre avec un gros G à la fin, cela ne signifie qu’une chose « connexion plus rapide »

Concrètement, c’est quoi cette affaire de G?

Finalement, pour comprendre, revenons sur ce que nous voyons affiché au coin supérieur de nos smartphones: 2G, 3G, 4G, 5G, H+ etc.

En réalité, le type de réseau, c’est-à-dire sa génération (« G » comme génération), détermine la vitesse de chargement d’une page web, la vitesse de transfert de données telles que des photos ou vidéos mais aussi la qualité des communications échangées.

De la première génération (1G), on est arrivés à la quatrième (4G) et c’est une affaire de meilleur débit. Le débit est mésuré en kilobits par seconde (kbps) et désormais on utilise plutôt le mégabits par seconde (Mbps). 1 Mbps = 1000 kbps (puisque c’est plus simple comme ça, vu là d’où on vient).

Tous les réseaux mobiles ne se valent donc pas!

  • G+ ou LTE advenced (Long Term Evolution advenced) : cela correspond à la 4G+. Ce standard permet un débit maximum théorique de 1Gbps, ce qui est très rapide. En outre, cette technologie permet de cumuler les fréquences afin d’en augmenter les débits (jusqu’à 230 Mbps avec 2 fréquences et 350 Mbps avec les 3 fréquences).
  • 4G ou LTE (Long Term Evolution) : le LTE correspond à la 4G, c’est la 4e génération des standards pour la téléphonie mobile. Elle permet le très haut débit mobile puisque son débit maximum théorique atteint le 150 Mbps.
  • H+ DC pour HSPA+ DC (Dual Carrier ou Dual Cell High Speed Packet Access+) : son débit maximum théorique atteint les 42 Mbps. Avec ce réseau, il est possible de surfer de manière plus fluide, télécharger des applications, des pièces jointes, des photos et de regarder la TV et des vidéos en haute qualité.
  • H+ pour HSPA+ (High Speed Packet Access+) : c’est ce qu’on appelle la 3G++. Son débit maximum théorique atteint les 21 Mbps.
  • H pour HSPA (High Speed Packet Access) est l’évolution de la 3G : c’est ce qu’on appelle la 3G+. Son débit maximum théorique atteint les 14.4 Mbps, ce qui permet de rendre plus acceptable pour l’internaute d’aujourd’hui le temps de chargement d’une vidéo de qualité.
  • 3G : la 3G est la troisième génération de réseaux mobiles. Parfois affiché UMTS (Universal Mobile Telecommunications System), ce standard permet d’utiliser son internet mobile pour à peu près tout : mails, vidéos, surf, photo. Son débit moyen est de l’ordre d’ 1.2 Mbps.
  • G pour GPRS (General Packet Radio Service) : cette norme, généralement appelée 2.5G, autorise les transferts de données par paquets, avec des débits théoriques maximums de 171 kbps (entre 40 kbps et 50kbps en pratique), ce qui est considéré aujourd’hui comme « très lent »… Le GPRS est le balbutiement de l’internet mobile.
  • E pour EDGE (Enhanced Data Rates for GSM Evolution) : cette norme, appelée 2.75G permet d’augmenter les débits de téléchargements. Il est possible avec cette norme de passer des appels, envoyer des messages et des mails, mais sans photos. Son débit maximum théorique peut atteindre les 384 kbps (entre 64 kbps et 100 kbps en pratique).

Mais où en sommes-nous?

Pour ma part, je pense que toute cette affaire est intéressante, seulement si cela garantit au citoyen une meilleure accessibilité. L’internaute doit pouvoir se connecter partout sur le territoire à un internet de qualité et à un coût accessible. Pour moi, c’est ce qui est le plus important. Cela n’a pas de sens si nous nous battons pour une connexion qui va plus vite que notre pouvoir d’achat s’il n’est pas accessible en termes de coût et de position géographique. Les fournisseurs d’accès internet doivent poser les bonnes bases en termes d’étendue du réseau et d’infrastructure. Notre développement en dépend. Le fournisseur d’accès internet qui aura compris le besoin du citoyen et s’y sera adapté est encore vivement attendu. Nous méritons mieux, mais dans de bonnes conditions.

Pour répondre à une certaine question laissée sans réponse, il semblerait bien que nous soyons en 4G actuellement. Si vous avez une réponse certaine, vous pouvez la laisser en commentaires.

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Pourquoi est-ce que le DarkWeb existe?

Dans le précédent billet intitulé Le Darknet, une zone de non-droit? nous avions introduit le Darknet et avions présenté les confusions qui règnent dans les esprits au sujet de la notion. Il serait associé au banditisme en ligne et à la cybercriminalité (ce qui au fait, n’est pas entièrement faux). Mais au fait, s’il existe le Darknet, il doit bien y avoir une raison. C’est ce que nous allons essayer de comprendre dans ce billet.

Ses origines ne sont pas si sombres

Pour illustrer les origines du Darknet, nous allons prendre l’exemple d’un des plus fameux Darknets, Tor. Il est important de noter que le DarkWeb abrite les Darknets. Les Darknets sont l’ensemble des réseaux qui constituent le DarkWeb.

Revenons à notre Tor. Il a été créé aux Etats-Unis d’Amérique, dans les années 1990 par le US Naval Research Laboratory. Il a évolué dans un contexte militaire avant de passer sous licence libre en 2004. Depuis 2006, sa maintenance est assuré par  » The Tor Project « . Cela veut dire que le concept de Tor n’a rien de répréhensible et que Tor peut facilement être trouvé et téléchargé en ligne.

Que vante le Darknet?

Tor est une sorte de navigateur S’il est passé en Open source, c’est que le projet Tor poursuit des objectifs nobles par essence. La philosophie même est de garantir la liberté de pensée et d’expression. Pour y arriver, le projet se base sur se base sur des mécanismes complexes de cryptage, qui sont destinés à garantir l’anonymat et la confidentialité de ses usagers.

Le Darknet fait transiter le trafic par plusieurs couches de telle façon qu’on ne puisse plus, à la sortie, en déterminer l’origine. De cette façon, il sera difficile de déterminer votre adresse IP quand vous vous servez du Darknet.

Le Darknet, dans son usage idéal, permet donc par exemple d’envoyer sensibles par voie de coffre fort numérique et qui doivent être transmises de façon anonyme (dossiers personnels, bases de données, fichiers stratégiques, confidentiels, formules, procédés…). C’est bien une noble pensée pour les activistes, lanceurs d’alerte et journalistes (et même des minorités philosophiques, politiques et idéologiques) des pays où la liberté d’expression n’est pas la valeur la mieux partagée. Seulement, cet l’idéal est-il resté immaculé?

L’usage du Darknet est sorti de son cadre idéologique

Comment donc le Darknet a bien pu obtenir sa si sombre réputation si les intentions au départ sont si nobles?

C’est tout simple, des activités criminelles ont besoin de l’ombre pour pouvoir s’exercer, les criminels qui ont besoin de vendre leurs services sont présents. De cette façon, sur le Dark, on peut engager un tueur à gages, acheter ou vendre de la drogue, trouver des forums où se partagent du contenu illicite et censuré (les vidéos pornographiques pédophiles par exemple). Même si le Darknet a cette réputation, son usage premier demeure toujours d’actualité. A la question de savoir si les brigands qui crèchent sur le Darknet peuvent être arrêtés? Oui, cela arrive, et cela pose sous un nouveau jour la garantie de la liberté d’expression vantée par le Darknet. On en parlera à la faveur d’un autre billet.

Bref, on retiendra que le Darknet, ce n’est pas si mal.

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Le Darknet, une zone de non-droit?

Savez-vous qu’en dehors du Web que nous connaissons sur lequel nous surfons, savez-vous qu’il existe un endroit appelé le Darkweb? Le Darkweb est une partie du Web connue seulement des initiés. C’est l’endroit du Web non-indexée par les moteurs de recherche. Il a une très mauvaise réputation, celle d’abriter des transactions à moralité douteuse.

Mais d’abord, concrètement qu’est-ce que c’est?

Il convient d’abord de clarifier les notions. Il existe des concepts qui sont souvent objets à confusion . On a ainsi Darknet, Darkweb…et Deepweb.

Le Deepweb, ou « web profond », est souvent défini comme le web accessible mais non indexé par les moteurs de recherche. C’est le cas de l’intérieur de nos boîtes mail.

Un Darknet quant à lui est un réseau qui pourrait être qualifié de parallèle et qui n’est accessible d’outils spécifiques. Les plus connus sont Tor, i2p et Freenet, mais il en existe beaucoup d’autres, il semble. Bon, fini le méli-mélo. Il existe également un autre terme, le « Dark Internet », qui fait référence aux sites et bases de données qui ne sont pas disponibles via des connexions Internet publiques. Parlons du Darknet.

Le Darknet, un coin vraiment obscur?

Ce qu’il faut savoir c’est qu’il y a plusieurs Darknets. Ce qui est appelé le Darknet est l’ensemble des Darknets. Un darknet n’est en réalité qu’un sous-réseau d’Internet qui utilise des protocoles spécifiques qui intègrent des fonctions d’anonymisation.

On a l’habitude de dire que le Web, c’est juste la partie visible de l’internet. Le Darknet a la réputation d’être un réseau qui abrite des bandits de grands chemin. Et pourquoi? En raison de l’anonymat qui est garanti.

Les Darknet, une garantie de la liberté d’expression ?

Les Darknets ont généralement permis à des individus de s’adonner à des transactions répréhensibles dans beaucoup de pays. Et c’est cela qui leur valent naturellement sa mauvaise réputation.

Mais le Darknet peut être un moyen d’accéder à la liberté d’expression dans les pays où cela n’existe pas. Ainsi, on peut utiliser un darknet pour accéder à des réseaux sociaux, des sites ou des chaînes de télévision interdites dans certains pays. 

Alors, oui, les Darknets ont donc leur bon côté. Dans un prochain billet, nous discuterons des bases philosophiques de la notion et les conséquences sur la vie privée. On reviendra aussi sur la façon dont les autorités essaient de prendre le contrôle et surveiller. Alors attachez vos ceintures, le voyage dans l’univers du Dark commence.

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Quand l’Etat vous surveille

L’information selon laquelle des citoyens font l’objet d’une surveillance en en ligne est-elle vraie? De toutes façons c’est ce qui ressort de la récente actualité, notamment au Togo. Et le Togo n’est pas le seul pays accusé de déployer hypothétiquement des moyens conséquents pour contrôler ses citoyens. Et ici, il est question du logiciel Pegasus, Développé par la société israélienne NSO Group.

La pratique est-elle justifiée?

Il est vrai que la tendance généralisée est à la protection des données à caractère personnel des individus. Cela implique que la collecte, le stockage et l’exploitation de ces données doivent être encadrés par des principes.

Cependant, en raison d’impératifs sécuritaires, les prérogatives de l’Etat lui permettent parfois de surveiller les citoyens afin de parer aux menaces terroristes extérieures et intérieures et le grand banditisme. Cette explication, soutenue par les grandes théories liées à la souveraineté de l’Etat semblent permettre de battre en brèche les principes de base de la protection de la vie privée en ligne. Bien évidemment que cela pose quelques problèmes au rayonnement du modèle démocratique mais aussi aux droits de l’Homme…encore que là cela reste un débat passionnant.

Qu’est ce que Pegasus permet de faire?

Le logiciel Pegasus, même controversé a tout de même à son actif d’avoir contribué à des enquêtes criminelles comme celle qui a mené à l’arrestation du baron de la drogue El Chapo. Seulement il est accusé d’avoir été vendu à des pays abritant des régimes autocratiques. C’est ainsi que les services de tels pays peuvent s’en servir pour traquer des voix dissidentes, notamment les activistes, des journalistes, des opposants politiques et même certains leaders de la société civile, des praticiens du droit et des religieux.

Comment cela arrive sur votre téléphone?

C’est installé par des moyens difficiles à connaître du non-initié du monde numérique. Cépendant, ce n’est pas très difficile à expliquer (en quelques points:

  • Vos téléphones (Android ou IPhone) sont sécurisés ;
  • Les applications de messagerie sont dotées de chiffrement qui puissent permettre de crypter (coder) les messages échangés… les logiciel de surveillance permettent de jailbreaker l’appareil ciblé et de récupérer des données de toute sorte ;
  • La plupart de ce qui arrive sur votre téléphone est autorisé par vous ;
  • Un piège à clic (un message anodin mais qui vous intéresse et vous invitant à cliquer pour découvrir davantage par exemple) vous est envoyé et un logiciel malveillant de surveillance est caché derrière. En gros, vous êtes persuadé d’une manière ou d’une autre à télécharger le logiciel malveillant sur votre appareil;
  • Et voilà, vous avez des yeux sur votre téléphone.

Il est parfois difficile de savoir qu’on a Pegasus sur son appareil, à moins de le faire vérifier par un spécialiste.

Mais quel bénéfice en tirent-ils?

Lorsqu’on parvient à infecter votre appareil, cela permet à l’expéditeur de jouir de certains privilèges, notamment :

  • enregistrer les frappes du clavier ;
  • effectuer des captures d’écran ;
  • effectuer des captures audio en direct ;
  • contrôler à distance le spyware par SMS ;
  • exfiltrer des données de messagerie à partir d’applications courantes, y compris WhatsApp, Skype, Facebook, Twitter, Viber,
  • extraire les données de l’historique du navigateur ;
  • exporter les données des courriers électroniques du client de messagerie natif d’Android ;
  • accéder aux contacts et messages textes.

Finalement, ça vaut bien le coût, non?

Comment se protéger?

Il semble qu’Apple ait proposé un correctif à la faille qui permet aux logiciels espions de s’installer (un point en avance sur Google).

Google quant à lui, explique que sous Android, l’installation d’aucune application supplémentaire n’est nécessaire. Pour rester protégé, il suffirait donc de suivre les consignes de base telles qu’installer les applications uniquement à partir de sources connues comme Google Play, activer le verrouillage de l’appareil avec un code PIN, un mot de passe ou un schéma, mettre à jour son appareil, s’assurer que l’outil Verify Apps de Google est activé sur l’appareil et renseigner son appareil dans le Gestionnaire d’appareils Android afin de sécuriser ses données en cas de perte ou vol de son appareil.

Mais Google lui-même, n’est-il pas déjà un grand surveillant (à l’image des Etats acheteurs de Pegasus)? Qui ne sait pas Google nous écoute en permanence et que c’est une bonne blague quand on dit que Google et Apple travaillent dur pour la protection de la vie privée? On en discutera à l’occasion d’un prochain billet.

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