C’est devenu très courant, les fakenews! Et c’est même une préoccupation fondamentale pour les gouvernants (et aussi un casse-tête pour les services de renseignements), la question des fakenews. Mais… savez-vous pourquoi on peut aller en prison (taule) pour ça?
Pourquoi peut-on aller en prison pour avoir partagé des fausses informations?
Tout d’abord, les fakenews, qu’est ce que c’est ? C’est tout simplement les fausses nouvelles ou informations fallacieuses et mensongères. Si les fausses nouvelles existent depuis l’époque de Mathusalem, elles ont pris une nouvelle dimension. C’est de plus en plus facile d’en créer et d’en diffuser. Mais pourquoi peut-on aller en prison pour ça?
Premièrement, ça met la vie de personnes en danger. En période de Coronavirus, beaucoup d’informations ont été partagées sur les réseaux sociaux contenant de fausses informations concernant : l’origine de la maladie, le mode de traitement…etc. Des informations parfois ahurissantes et dangereuses. Certains traitements proposés contre la maladie étaient même dangereux. Vous comprenez donc que celui qui créée et diffuse de telles informations n’est pas animé de bonnes intentions.
En outre, certaines informations sont de nature à effriter la paix et la cohésion sociale. Des fausses informations sont partagées et sont destinées à mettre le feu aux poudres dans les régions où la paix a un socle fragile.
La loi prévoit-elle des peines?
En Afrique, de plus en plus d’Etats reconnaissent dans leurs législations le caractère cyberdélictuel (ou cybercriminel) des fakenews. Au Togo, grâce à la nouvelle loi sur la cybersécurité et contre la cybercriminalité, on est passible d’une peine de (1) à trois (3) an (s) d’emprisonnement et d’un million (1 000 000) à trois millions (3 000 000) de francs CFA d’amende ou de l’une de ces deux (2) peines si l’on crée ou partage des fausses nouvelles tendant à faire croire à une situation d’urgence. Plusieurs pays africains ont amorcé la démarche de lutte contre les fake-news en même temps que celle de la lutte contre la cybercriminalité en raison de leurs liens forts (c’est le cas du Bénin, du Sénégal, de l’Afrique du Sud etc.).
A qui profitent les fake news?
Mais à qui les fake-news profitent? Certainement pas aux personnes qui les partagent de façon compulsive. Elles profitent aux personnes qui les créent. Mais qui les créent? Ce sont des personnes qui sont très intéressés par le fait que vous soyez désinformés et que vous réagissiez conformément à l’objectif souhaité.
Les fausses informations sont conçues pour des fins politiques (par des politiciens ou leurs agences de communications), par des entreprises (qui partagent de fausses informations sur tel ou tel produit d’une entreprise concurrente), par des journaux en ligne ou physiques ou juste des sites Web (pour faire du sensationnel et attirer des lecteurs), par des marginaux (pour faire le plus de mal possible). Et cette dernière catégorie crée des informations qui peuvent pousser les lecteurs à se révolter et même cultiver la violence. Les liens des fakenews avec les groupes terroristes ne sont pas très difficiles à établir.
Veillez sur vous, faites attention à ce que vous lisez et partagez. Et si jamais l’information concerne le Togo, utilisez TogoCheck.