Facebook, nouveau censeur de la démocratie?

Il est bien clair désormais que Facebook gagne du terrain et s’est imposé comme réseau social N°1 (discutable😉). Comme réseau social, nous connaissons bien Facebook, mais comme gardien de la démocratie, cela semble tout nouveau. Aujourd’hui, nous allons voir ensemble si Facebook porte bien son manteau de défenseur de la démocratie.

Facebook, un défenseur de la démocratie?

Il est désormais établi que le réseau social est très utilisé par tous. Presque tous les politiciens se sont convertis à la nouvelle tendance. Même les politiciens de l’époque des indépendances en Afrique sont désormais présents sur Facebook, Twitter… Ces réseaux sociaux sont donc devenus des outils de campagne… mais bien au-delà.

Seulement, autant les régimes se pervertissent, autant les stratégies sont déployées pour faire des réseaux sociaux des outils de manipulation de l’opinion (Ah, dans la politique, faut savoir profiter des occasions, bonnes ou mauvaises de se faire la côte😏). Depuis quelques temps, Facebook nous a enrichi d’une nouvelle terminologie: « les comportements inauthentiques coordonnés« .

Pour Facebook, un comportement inauthentique coordonné est un effort coordonné visant à manipuler le débat public dans un but stratégique et qui intègre des faux comptes au cœur de l’opération.

Récemment, Facebook, dans le cadre de la lutte contre ces comportements a supprimé des comptes Facebook et Instagram dans le contexte d’élections en Côte d’Ivoire, au Togo, au Bénin etc. Les rapports d’enquêtes aboutissants à ces fermetures. Facebook devient-t-il un contre-pouvoir?

Facebook, vraiment un défenseur de la démocratie?

Au-delà du rôle que Facebook joue en veillant à ce que l’opinion soit libre, sa politique générale peut faire penser le contraire. Ses algorithmes sont accusés de ne pas laisser l’utilisateur choisir ce qui apparait sur son fil d’actualités. Il est aussi reproché au média social de ne pas jouer assez son rôle contre les Fakenews…sans oublier la question des nouvelles conditions générales d’utilisation.

Récemment, Facebook a été en accusation par le Congrès américain pour son rôle dans la polarisation et la radicalisation des opinions politiques. L’attaque du Capitole, le 6 janvier, par les partisans de Donald Trump a renforcé le sentiment d’urgence à réglementer les plates-formes, où se répandent la haine et la désinformation. Par ailleurs, selon les représentants républicains, ces géants des médias sociaux réduisaient excessivement au silence les voix conservatrices afin de promouvoir un programme politique libéral.

Il est désormais clair qu’il est attendu du média social (ainsi que des autres) un rôle plus grand en matière de préservation de la liberté d’expression, même si Facebook est en passe d’être impopulaire pour ses nouvelles conditions générales d’utilisation.

Pour en savoir plus…

Publié par Seyram Adiakpo

Je suis Seyram Adiakpo, juriste de droit public très intéressé par la problématique de l'internet et de la souveraineté numérique. Je discute sur mon blog des enjeux juridiques liés à internet et à son usage.

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